Témoignage : 48h de retard cumulées

Xavier Lebozec effectue chaque jour le trajet entre Jouy-en-Josas et Grands Boulevards.

Méthodiquement, il a relevé, pour l’ensemble de l’année 2014, ses conditions de transports quotidiennes.

Le résultat est saisissant : c’est donc l’équivalent de 2 journées entières perdues sur une année, à attendre sur un quai de gare plus que de raison.

Il a relevé au moins un problème dans 63% de ses trajets, là encore assez loin des chiffres publiés par le STIF. Et leur cause, dans près de 95% des cas, était directement imputable à la SNCF.

Retrouvez l’ensemble de ses conclusions sur son blog : http://intempestif.eklablog.com/

Week-end des journées du patrimoine : encore des situations abérrantes

Journées du Patrimoine faisant, j’ai pas mal voyagé le week-end du 19 et 20 septembre, en Île-de-France, constatant par la même occasion de nouvelles carences dans l’offre de transports.

1/ Samedi : RER C, direction Pontoise

J’emprunte le RER C à Invalides, à destination de Pontoise. Dans cette direction, après Champ de Mars, la ligne se scinde en 2, pour rejoindre donc, soit Pontoise, soit Versailles. Et avec les millions de touristes que le Château attire, cette ligne est très fréquentée, et tous ne sont pas des experts du RER.

Arrivée à Champ de Mars donc : une brève annonce sonore précise que le train se dirige vers Pontoise. Annonce exclusivement en français. Pas un mot en anglais, malgré la promesse du Château de Versailles au bout du trajet (2ème lieu touristique en France). Les têtes des touristes étrangers se lèvent, cherchant à comprendre ce qu’on vient de leur dire. Ils se plongent dans leurs plans RATP, demandent des précisions à leurs voisins de voyage. Trop tard, la sonnerie retentit, et déjà le train s’ébranle.

Tous seront bons pour faire demi-tour, d’abord en rebroussant chemin, puis à emprunter -enfin-, le bon train. Est-ce une situation normale en 2015 ? Ne peut-on pas à minima réaliser ce type d’annonces dès le Pont de l’Alma, et dans plusieurs langues, histoire que ces voyageurs occasionnels ne se fassent pas piéger ?

2/ Dimanche, voyageurs en fauteuil

Le RER A arrive à Charles-de-Gaulle – Étoile. En tête de train, comme le veut la procédure, 2 voyageurs en fauteuil, qui s’apprêtent à descendre. Problème, aucun agent n’est présent pour leur apporter la fameuse plate-forme. Le conducteur s’aperçoit du souci, sort, et appelle donc ses collègues. Et le train se retrouve donc immobilisé pendant plusieurs minutes, jusqu’à ce qu’un agent arrive.

Mais pire que tout, la raison avancée par la RATP pour cette retenue est : incident technique ! Les voyageurs à mobilité réduite sont donc des incidents techniques ? Cela doit être plaisant à entendre !

La question est, puisqu’on a aidé ces voyageurs à entrer dans le train à leur gare de départ, pourquoi n’y avait-il personne à l’arrivée ? Quand va-t-on enfin mettre des agents sur les quais à demeure, prêts à aider les usagers ? On est dans une gare très fréquentée, qui dessert tout de même les Champs-Elysées… Quant à « l’incident technique », c’est tellement pitoyable comme excuse…

Encore 2 démonstrations des insuffisances du service… Quand cela va-t-il enfin changer ?

Sylvain Dreyer

Témoignage d’usager (3)

Nous vous proposons aujourd’hui un texte concernant l’information voyageur. Là aussi, il y a encore beaucoup à faire pour améliorer les choses…

 

J’ai été malgré moi l’acteur d’une situation totalement hallucinante, et je tenais absolument à vous la faire partager.

Jeudi 31 janvier 2013, 18h10, j’arrive à Auber dans l’intention de rentrer chez moi. Ma gare de destination est Chatou-Croissy, théoriquement desservie aux heures de pointe toutes les 10 minutes par les trains à destination du Vesinet – Le Pecq.

Je consulte l’écran indiquant les prochains trains. Aucun train d’annoncé pour cette destination. Mais aucun incident non plus. Dans 2 minutes va passer un train à destination de Poissy, puis rien pendant 10 minutes, avant que d’autres trains arrivent, respectivement à destination de Poissy (encore), St Germain, Cergy, et Poissy. Oui un gap de 10 minutes en pleine heure de pointe, mais tout va bien (les messages automatiques continuent de nous annoncer fièrement « un train toutes les 2 minutes dans Paris aux heures de pointe »)

Le 1er train pour Poissy passe, et vient alors s’ajouter un nouveau train pour St Germain à la suite de cette liste. A ce moment là, j’ai au bas mot 25 minutes à attendre pour avoir un train, qui, je le sais déjà, arrivera totalement rempli (et pour cause), avec donc le risque que je ne puisse pas monter dedans.

C’en est trop. J’ai du temps devant moi (sic), et je décide donc de me rendre au bureau « informations » situé dans la salle d’échanges. Mon objectif : compte tenu de la situation, demander à ce que les prochains trains en direction de St Germain, soient rendus omnibus. A l’heure actuelle, ils vont traverser ma gare, ainsi que celle du Vésinet-Centre. Un système clairement dépassé. Le « E » de RER signifie Express certes, mais s’il ne dessert pas la banlieue…

Le bureau d’informations est plutôt bien caché, il faut savoir où il se trouve. Par chance, c’est mon cas. Arrivé sur place, aucun client, et deux agents RATP assis au comptoir qui me font donc face. Ça confirme ce que je pense, ils seraient bien plus efficaces sur les quais à la rencontre des voyageurs qu’enfermés dans leur guitoune. Je me lance, courtois :

– Bonsoir, je reviens du quai direction Ouest, et je constate qu’il n’y a aucun train à destination de Chatou dans les 25 prochaines minutes.

L’un des deux agents lance alors sur son ordinateur un logiciel. Première indication qui aurait due m’inquiéter, au guichet « informations » du RER A, savoir quand passent les prochains trains ne tombe pas sous le sens. Ceci dit, j’ai au moins pu admirer le magnifique fond d’écran « plage de sable fin » de l’ordinateur. Après quelques secondes de scrutage d’écran, voici ce que l’on me répond :

– Le prochain train pour St Germain passe dans 10 minutes, monsieur.

Pause : non vous ne rêvez pas, le guichet RATP « informations » du RER A vient tout simplement de me délivrer une information fausse. Car ledit train ne s’arrêtera pas à Chatou. Si je n’étais pas un habitué, mais un touriste ou que sais-je encore, on m’aurait mal informé, et je me serais trompé. Je réponds alors, avec toujours ma requête sous-jacente en tête :

– Oui mais les trains à destination de St Germain ne s’arrêtent pas à Chatou.
– Vous êtes sûr ?
– Ça fait 5 ans que j’y suis confronté au quotidien, je commence à le savoir, oui.

Pause n°2 : donc en 2013 le guichet RATP « informations » du RER A n’a même pas connaissance des différentes missions et dessertes de la ligne selon les périodes. Ça devient inquiétant. Et bien sûr, un indicateur papier afin de vérifier mes dires, non, ça ne leur traverse pas l’esprit. Vous savez ce même indicateur affiché dans toutes les gares, sur lequel on distingue clairement les semi-directs. Et là, la discussion prend un angle technique assez hallucinant.

– C’est quoi le nom de la mission ? me demande-t-on.

Car évidemment, en tant qu’usager, tout le monde connait par cœur le nom des missions des trains qu’il emprunte, n’est-ce pas ? Comme je suis observateur et que tout ça m’intéresse, je connais la réponse.

– ZINC.
– Oui et bien ZINC, il est terminus St Germain.
– Oui, mais il ne s’arrête pas dans la gare où je vais.
– Et alors c’est quoi la mission qu’il vous faut ?
– En l’occurrence, XOUD.
– Ah, XOUD… Et XENO ?
– Euh…

Pause n°3 : cette conversation a vraiment lieu, là ? Et après consultation de l’écran magique :

– Donc le prochain XOUD, là il part de Joinville-le-Pont.

Si je me fie à l’indicateur, en théorie, il lui faut donc encore 21 minutes avant d’arriver à Auber. Il devrait y avoir, toujours en théorie, 2 trains « XOUD » dans ce laps de temps. Qui n’existent donc pas, et ce, sans explications.

– Et donc, d’ici là, serait-il possible que les prochains trains pour St Germain soient rendus omnibus pour palier ce manque ?
– Vous n’y pensez pas monsieur !

Et bien si, précisément. Note : j’ai déjà effectué une telle demande à un conducteur à Rueil-Malmaison, qui a obtenu l’aval de la part du régulateur.

– Vous ne pouvez pas contacter le régulateur ?
– Non, on a aucune interaction possible.

Je commence à entrevoir un tout petit morceau de l’énorme merdier que semble être l’organisation à la RATP.

– De toutes façons le régulateur et les conducteurs sont au courant, vous savez ?

Ah je m’en doute, mais moi aussi, et tous les gens dans la même situation que moi aussi… On est tous très au courant qu’on va poireauter comme des cons, et qu’on va rentrer chez nous à je ne sais pas quelle heure.

– En cas de fortes perturbations seulement, les trains sont rendus omnibus.

Mais bien sûr (malheureusement oserai-je presque marquer), il n’y a aucun problème, tout va bien dans le meilleur des mondes. Juste, il n’y a aucun train pour me permettre de rentrer chez moi. Mais tout va bien. Si j’avais l’esprit tordu, ça veut dire que potentiellement, si je tire le signal d’alarme 2 ou 3 fois, histoire de définitivement foutre le bordel sur toute la ligne, alors on considérera que ce sont de fortes perturbations, et enfin ces trains seront rendus omnibus ? De mieux en mieux…

Bref, voyant que je n’obtiendrai rien de ces deux agents extrêmement compétents, je regagne le quai en espérant à nouveau que le conducteur et le régulateur seront compréhensifs à Rueil… Mais je ne le saurais jamais.

Le 1er train pour St Germain arrive, bondé, sans surprises. Je décide de ne pas faire le forcing, lassé de voyager dans de telles conditions.
Finalement j’emprunterai le 2nd train pour St Germain, qui rencontrera de telles difficultés de circulation qu’arrivé à Rueil, le prochain train pour le Vésinet-Le Pecq, le fameux XOUD, sera annoncé 2 minutes après seulement. Dans ces conditions, inutile d’aller négocier avec le conducteur. Et puis au fond, 2 minutes de plus, ce n’est rien, quand on en a déjà perdu 30…

RER B : appel à témoins

Il y a 2 ans jour pour jour était mis en service le RER B+, sur la partie nord de la ligne.

Ce programme, qui a nécessité de nombreux mois de travaux et causé bien des désagréments pour les usagers, devait améliorer considérablement les conditions de transports dans cette partie de la région.

Qu’en est-il aujourd’hui ? Cela porte-t-il ses fruits ?

Vous habitez l’une des communes concernées ? Vous empruntez le RER B régulièrement ? N’hésitez pas à témoigner !

Témoignage d’usager (2)

Suite à « l’arrêt de travail spontané » (pour reprendre la terminologie officielle) ayant semé le chaos sur le RER A le mercredi 12 août dans la soirée, voici le témoignage d’un usager ayant subi de plein fouet les conséquences d’un tel mouvement.

Travaillant à la Défense, j’étais partie tôt le soir pour une course vers
le VAL D’Europe, en compagnie de ma soeur H R.

En repartant, vers 20H, le RER A avait fermé sa ligne pour agression sur un
conducteur du RER A. Ne savons pas réellement les causes de cette agression
car les dires sont différents (soit agression verbale ou physique).

Des milliers de personnes ont été plantées au VAL D’europe (et toutes les
autres stations) et pour rejoindre les navettes qui devaient être mises à
disposition qu’à partir de TORCY !!, il fallait se débrouiller pour aller
rejoindre TORCY. Incroyable. Sur internet, la vérité n’a pas été dite. Les
navettes n’ont pas été mises partout !! les commentaires de la RATP sont
minimisés.

Certains derniers bus allant vers TORCY, ou GARE DE LAGNY étaient bondés,
et c’était l’émeute car tout le monde ne pouvait pas rentrer. On se croyait
en GUERRE … Nous ne savions pas s’il y avait des trains encore de LAGNY à
PARIS ?? Aucune information.

Certains essayaient de réserver un hotel.

J’ai appelé les TAXIS G7 pour les prévenir qu’ils devaient envoyer des
TAXIS vers CHESSY et VAL D’EUROPE car personne n’arrivait à avoir un TAXI.

Je me suis rendue – après 1H30 à rester sur place, et à savoir quelle
solution choisir, à l’hotel IBIS du VAL D’europe. Il se trouvait qu’un taxi
de 7 places arrivait pour ramener des touristes espagnols sur PARIS /
NATION (là près d’où j’habite). Nous avons conclu de payer la course de 90
Euros (divisés par 2 familles = 45 Euros chacun). J’ai oublié de demander
la facture…

Nous sommes arrivés à 22H20 (20 minutes de course – ce fut beaucoup moins
stressant  et rapide).

Je pense aux autres personnes qui n’ont pas d’argent à dépenser pour cela,
et qui ont du passer des heures  à revenir sur Paris ?? ou à coucher à la
belle étoile ?? (travailleurs, touristes, familles, enfants et mère
revenant avec leurs courses). Je suis sidérée que la RATP fasse sa loi et
où est le service minimum ? Que peut-on faire ? et à qui s’adresser ??
Contacter le Ministre des Transports / Alain Vidalies ??

Si la RATP / Conducteurs ont le droit de retrait , c’est une chose, mais on
ne nous prend pas en otages et on ne paralyse pas toute la ligne. Il y a 4
rames par heure, quite à en mettre 2 par heure mais que tout le monde
puisse rentrer.

J’ai dit  ce matin à un agent de la RATP / Etoile : un voyageur agressé ou
une femme, dès fois violée dans les couloirs, dans un train ou RER …
pourquoi le voyageur n’a-t-il pas le pouvoir de faire arrêter le métro,
train, RER également ?? la réciproque n’est pas vrai…

Je vous remercie de votre avis sur cet incident… et éventuellement des
démarches à faire pour soulever ce réel problème.

Meilleurs salutations.

M R

RER A : incident d’exploitation du vendredi 14 août 2015

Suite à l’incident d’exploitation ayant grandement impacté le RER A, nous publions ici une lettre ouverte d’un usager, ayant subi de plein fouet ses répercussions.

 

Monsieur le Député, Mesdames, Messieurs les Maires, Chères Amies, Chers Amis, Mesdames, Messieurs,
Si l’ on peut tout à fait comprendre les travaux nécessaires sur l’ ensemble des voies de notre réseau ferré, et, de ce fait les modifications qui en découlent. Il est, je me permettrais de penser, plus difficilement acceptable des changements sur ces modifications qui pénalisent déjà bien les voyageurs sans que ces derniers ne soient informés.
Comme ce fut le cas ce matin : VENDREDI 14 AOÛT 2015.
Aucun RER au départ de la gare de CERGY LE HAUT.
Sans autre recours que de regagner les gares de NEUVILLE-UNIVERSITE ou St OUEN L’ AUMONE LIESSE (rec C).
Ne serait-il pas envisageable qu’ une information soit diffusée sur les réseaux de bus qui desservent les gares de nos lignes ?
Ainsi en amont, nous voyageurs pourrions essayer de nous organiser au mieux pour rejoindre notre lieu de travail !
Il faut savoir, et, je ne pense rien n’ apprendre à quiconque que les employeurs ne sont pas toujours compréhensifs de ces retards à répétitions.
Je reste à votre disposition, m’ excuse de cette permissivité, et, vous assure, Monsieur le Député, Mesdames, Messieurs les Maires, Chères Amies, Chers Amis, Mesdames, Messieurs, de mes cordiales salutations.
Didier Geneste

Témoignage d’usager (1)

Ce blog offre aussi aux usagers qui le souhaitent la possibilité de témoigner sur leurs conditions de transport au quotidien. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez contribuer.

Ce qui suit relate un incident (parmi tant d’autres) survenu il y a 4 ans, presque jour pour jour, sur le RER A. Et permet de mesurer l’efficacité de la RATP quant à sa prise en charge et sa résolution.

 

C’est l’été, les vacances, et je profite de quelques jours d’oisiveté pour faire mon touriste… Paris est une ville culturellement très riche, et si le reste de l’année, je manque de temps, là j’enchaine les musées et les expos.

Mercredi 10 août 2011, je me retrouve un peu avant 18h à la station Charles de Gaulle – Etoile, niveau RER A, avec l’intention de rentrer chez moi. Le prochain train desservant Chatou est annoncé à 18h03. En théorie.

18h, le train précédent, en direction de Cergy, quitte la station. On ne le sait pas encore, mais le prochain train en direction de la banlieue ouest passera… 50 minutes plus tard ! Chronologie des évènements de mon point de vue d’usager, sur le quai…

18h03, le train annoncé n’est toujours pas là. Les écrans d’information (SIEL) indiquent subitement « train retardé* », avec en guise de précision « le train XTRA stationne à Auber, nous vous tiendrons informer de sa remise en marche ». Probablement un système automatique, qui détecte lorsqu’un train reste trop longtemps à quai.

Conséquence logique, petit à petit les convois qui le suivent se muent eux aussi en « train retardé ».

18h11, le fameux train XTRA dispose à nouveau d’un horaire de passage à Etoile. Il est annoncé pour 18h14. Fin d’un problème supposé, on n’a eu pour le moment aucune indication sur ce qu’il se passait. Mais ça se gâte par la suite.

18h14, toujours pas de train, mais il est annoncé finalement pour 18h17.

Et finalement… le train est annoncé comme « supprimé » (très furtivement, il ne faudrait pas que les usagers s’en rendent compte, hein), et une ligne supplémentaire sur l’écran indique désormais un « train sans arrêt » à destination du dépôt. Personne n’est dupe, l’on sait pertinemment qu’il s’agit du train en question, et qui est manifestement dans l’impossibilité de terminer sa mission. Pendant ce temps, les rames qui le suivent sont toujours retardées.

18h19, première annonce sonore, pour nous signaler un incident au matériel roulant. Oui, il aura fallut à la RATP 16 minutes pour réagir, et commencer à informer les voyageurs. 16 minutes ! C’est une éternité, sur la ligne la plus chargée d’Europe !

Les minutes s’égrènent, les annonces se multiplient, mais on n’a toujours pas vu passer le moindre train. Les infrastructures sont ainsi faites, tant que le train impacté n’a pas été conduit au dépôt, aucun des trains suivants ne pourront circuler.

Pendant ce temps, le trafic est tout à fait normal en direction de l’est, c’est logique puisque le problème incrimine une rame en direction de l’ouest. Mais…

18h39 (oui oui, 20 minutes plus tard, on a toujours pas vu passer un seul train), si vous êtes des habitués du RER A, vous devez déjà avoir une petite idée de ce qu’il va se passer…

18h39 donc, c’est vraiment la pire solution que nous offre la RATP : elle décide de rendre terminus un train en direction de l’est à Etoile, débarquant ainsi tous les passagers sur le quai, afin que ce train effectue une manœuvre de retournement et reparte vers l’ouest.

Vous ne rêvez pas : près de 40 minutes après le début de l’incident, cette décision étend les perturbations à l’ensemble de la ligne, puisque le trafic et les conditions de transport des usagers vers l’est s’en trouvent être elles aussi considérablement dégradées !

En effet, le temps que les passagers sortent de la rame et qu’elle reparte à vitesse réduite, il est déjà 18h43, et les autres trains en direction de l’est se trouvent à leur tour coincés, à la queue leu-leu à l’approche d’Etoile.

Nous, sur l’autre quai, et bien on attend toujours de voir passer notre « train sans arrêt ». Mais en fin de compte, on ne le verra jamais, pourtant toujours annoncé sur les écrans.

18h49, la rame qui a fait demi-tour se présente sur notre quai. Par chance, elle est en direction de St Germain, et de fait, elle est donc vide, ce qui me permet d’obtenir une place assise. Mais ça ne sera pas le cas de tout le monde.

18h53, on quitte enfin Charles de Gaulle – Etoile, finalement j’arriverai à Chatou à 19h11.

Voilà où se termine cette chronologie édifiante et pitoyable… Je ne suis pas en mesure de savoir comment a été traitée la suite et la fin de l’incident, aucune trace dans les medias aujourd’hui…

Je ne suis pas à la RATP, je ne connais pas tous les détails qui ont conduits à tout ça, mais manifestement, le problème a été géré de manière très maladroite (annonce tardive, solution qui n’en est pas une,…).

De mon point de vue, ça me semble par exemple bien plus pertinent de réaliser au plus vite des départs vers l’ouest depuis la Défense, en rendant certains trains (un sur deux, ou un sur trois) en direction de l’est terminus dès Nanterre-Préfecture. En effet, avec 2 quais et 4 voies à La Défense, cela semble plus simple à mettre en œuvre, plutôt qu’effectuer un retournement sur le tronçon central.

Ainsi, on offre au moins une solution pour les voyageurs en direction de l’ouest, tout en maintenant également des rames en direction de l’est. Reste pour les voyageurs bloqués (comme moi), à rejoindre La Défense, ce qui semble, même si ce n’est pas idéal, possible par le métro, ou le transilien.

Car j’ose imaginer, conséquence logique de tout ça, qu’il y a eu par la suite une pénurie de trains à l’ouest, affectant encore d’avantage les voyageurs en direction de l’est.

Conclusion : même pendant les vacances, le RER A continue de pourrir la vie des usagers !

Sylvain Dreyer