Présentation de la Liste dans les Yvelines

Hier, jeudi 5 novembre, avait lieu la présentation de la liste dans les Yvelines.

Jean-Louis Roura, fondateur du collectif et de La Liste des Usagers, est en 4ème position.

L’article du Parisien : http://www.leparisien.fr/yvelines-78/regionales-celine-jullie-se-tete-de-liste-de-debout-la-france-05-11-2015-5250743.php

Témoignage : 48h de retard cumulées

Xavier Lebozec effectue chaque jour le trajet entre Jouy-en-Josas et Grands Boulevards.

Méthodiquement, il a relevé, pour l’ensemble de l’année 2014, ses conditions de transports quotidiennes.

Le résultat est saisissant : c’est donc l’équivalent de 2 journées entières perdues sur une année, à attendre sur un quai de gare plus que de raison.

Il a relevé au moins un problème dans 63% de ses trajets, là encore assez loin des chiffres publiés par le STIF. Et leur cause, dans près de 95% des cas, était directement imputable à la SNCF.

Retrouvez l’ensemble de ses conclusions sur son blog : http://intempestif.eklablog.com/

La Liste des Usagers dans Metronews

Suite à l’incident ayant eu lieu sur le RER A le week-end dernier, qui a entraîné une interruption du trafic partielle durant plus de 3 jours, Jean-Louis Roura a été interviewé par Metronews sur le sujet. L’occasion de revenir également sur la constitution de la Liste des Usagers, et son alliance avec Nicolas Dupont-Aignan :

http://www.metronews.fr/info/problemes-sur-le-rer-a-il-y-a-une-vraie-faillite-du-systeme/mojm!mlNYFWVB4LEgw/

Enfin le développement de l’Open Data en Île-de-France !

La région Île-de-France a annoncé récemment la mise à disposition des données concernant les transports en commun « dans un format librement exploitable ».

La Liste des Usagers se réjouit de cette annonce, puisque l’Open Data est un sujet qui lui tient à cœur, comme cela est mentionné dans nos engagements.

Néanmoins, La Liste restera attentive aux données exactes qui seront ainsi mises à disposition, et espère qu’elles ne feront l’objet d’aucune limitation.

De plus, s’il s’agit d’un premier pas encourageant, il appartient désormais aux élus du Conseil Régional de poursuivre dans ce sens, et libéraliser les données détenues par la Région dans ses autres domaines de compétence.

Réaction à l’intervention de M. Bartolone du dimanche 11 octobre

En déplacement en Seine et Marne, M. Bartolone (tête de liste PS) a détaillé quelques pistes du volet transports de son programme, comme le rapporte Le Parisien.

D’une part, il indique vouloir mettre l’accent sur les lignes de bus en grande couronne, un élément que le programme de notre liste d’alliance a d’ores et déjà mis en avant, et qui semble être la meilleure solution pour desservir des territoires dont le réseau de transports demeure, en 2015, sous-développé.

Par ailleurs, il précise : « nous allons changer tous les trains qui ne l’ont pas encore été, et lancer un grand plan numérique, wi-fi et vidéosurveillance. »

Si l’intention est louable, plusieurs questions surviennent suite à cette déclaration : quelles lignes sont concernées ? Sous quels délais ? Et surtout, comment financer de telles mesures, alors que se profilent les milliards à dépenser pour le Grand Paris Express ? Tout cela reste bien flou, et s’apparente plutôt à une promesse électorale destinée à grappiller quelques voix, plutôt qu’à de vrais projets, réfléchis et concrets.

Au-delà de tout ça, une interrogation plus générale se pose : cela fait 17 ans que la région est présidée par le PS. Dès lors, comment expliquer que de telles mesures n’ont pas encore été mises en œuvre ? Le bilan de son ami M. Huchon est-il si positif qu’on souhaiterait nous le faire croire ?

Sylvain Dreyer

RER A : retour sur l’incident du 9 octobre

Le vendredi 9 octobre, en début d’après-midi, un début d’incendie est constaté à Nanterre-Préfecture.

Cela va endommager en partie les installations électriques, et perturber le trafic en profondeur. Évidemment, il était impossible de prévoir ce genre de choses, ni ses conséquences.

Néanmoins, on peut s’interroger sur les moyens de contournement et de substitution mis à la disposition des usagers. Le compte twitter officiel permet de retracer la chronologie des évènements.

L’incendie est donc détecté aux alentours de 14h, et dès 14h09, le trafic est interrompu dans le secteur.

12 minutes plus tard, le problème étant visiblement sérieux, l’interruption est étendue.

Nous ne disposons pas des éléments techniques ayant conduit à cette décision, mais nous sommes tout de même en mesure de nous interroger sur le fonctionnement des installations. Pour un incident situé à une gare, la RATP est contrainte de stopper tout le trafic sur les 2 gares en amont et en aval ? N’y a-t-il pas moyen de faire « mieux » ? Au bénéfice du doute, nous considérerons que les équipes de la RATP on fait leur maximum, et que la configuration des lieux et de l’alimentation électrique n’offrait pas d’autre alternative.

Nouveau point de la situation à 14h39 :

Les habitués du compte twitter officiel le savent, hélas. Dès lors qu’un horaire de reprise est avancé, il est le plus souvent optimiste, et même très optimiste. Alors quand on annonce 17h, il ne faut pas tabler, au mieux, avant 18h30.

Et c’est à cet instant que les questions surviennent. Il reste encore environ 2 heures avant que l’heure de pointe du soir ne débute. Le temps de mettre en place un vrai plan de crise, afin de limiter la casse.

Pourtant, c’est à ce moment-là que les informations se raréfient… Le compte twitter ne raconte plus rien. On ne propose pas aux voyageurs de solutions alternatives. Rien, le silence le plus total. Finalement, une maigre information filtre :

16h17, pour un incident débuté à 14h. Il ne faudra pas être plus exigeant. Ce compte sert pourtant à informer les usagers, alors qu’on en donne un maximum, en les repostant à plusieurs reprises au cours de la soirée. Des itinéraires alternatifs, de substitution, tout ce qui pourrait être utile pour décongestionner au maximum, et limiter, ne serait-ce qu’un peu, les conséquences.

Mais non, rien ne se passe. On peut d’ailleurs s’interroger sur la pertinence de laisser les gares ouvertes dans ces conditions, alors que plus aucun RER ne circule. L’heure de pointe arrive. On entraine par exemple une foule dense dans les sous-sols de La Défense, alors qu’il n’y a aucune échappatoire. C’est -presque- un miracle qu’il n’y ait pas de mouvements de foule ou de panique. Les réseaux sociaux s’emplissent de photos surréalistes ou des milliers de personnes s’entassent dans l’espoir d’une reprise du trafic, qui est donc toujours, faute de contre-indication, prévue vers 17h…

Finalement, vers 18h, le couperet tombe, prévisible et pourtant si agaçant :

Il aura fallut 4 heures depuis le début de l’incident pour en arriver à cette conclusion ? Vous ne trouvez pas ça un peu long ? Même à titre préventif, dès le début de l’heure de pointe, préciser que la reprise est incertaine… Mais non, on préfère indiquer un horaire de reprise fantaisiste, puisque manifestement basé sur une expertise très aléatoire, réalisée alors que l’incendie était encore en cours… Ce qui induit en erreur des dizaine de milliers d’usagers, patientant dans les différentes gares en espérant que ça reparte…

A destination de Cergy et de Poissy, rendez-vous donc à Saint Lazare. Les habitués le savent, encore faut-il pouvoir atteindre la gare. Pourquoi ne pas orienter les usagers vers la gare Transilien de la ligne L de Nanterre-Université, en prolongeant jusqu’à Cergy le parcours des trains qui y sont habituellement terminus ? Il n’y a plus de RER, le trafic est de toutes façons chaotique !

Du côté de la ligne J, on aurait également pu faire marquer aux trains des arrêts supplémentaires à La Garenne-Colombes (accessible par le T2), et dans toutes les gares jusqu’à Poissy ce qui aurait offert une alternative aux usagers concernés.

Enfin, il aurait fallut compléter cela en faisant circuler des navettes routières entre -au moins- ces 2 gares et La Défense. Ça ne résorberait pas tous les problèmes, mais ça en absorberait au moins une partie.

En direction de St Germain justement, des navettes sont mises en place. Évidemment, là encore, sous dimensionnées, et inadaptées. On aurait pu inciter les voyageurs à destination de St Germain à contourner le parcours du RER A, en empruntant la ligne L jusqu’à St Germain – Grande Ceinture. Mais non, là encore, rien, aucune alternative n’est proposée, si ce n’est ces quelques navettes, et les lignes de bus habituelles, déjà bien remplies en temps normal.

Bref, des possibilités, il y en avait, et les personnes en charge de les trouver avaient 2 heures pour s’y atteler. Mais rien n’en est sorti. Quand va-t-on enfin mettre en place des plans précis de substitution, applicables facilement dès lors qu’un incident sérieux survient ?

Là, une fois de plus, on a eu l’impression d’avoir des gens incapables de gérer la situation, avançant à l’aveugle, brouillon dans leurs choix, dans l’impossibilité d’adapter les schémas de transports… Et une fois de plus, ce sont les usagers qui en ont payé le prix.

N’est-ce pas également au STIF de se pencher sur cette question ? De travailler avec les opérateurs sur des solutions alternatives ?

A l’heure actuelle, le trafic est toujours interrompu, souhaitons que la situation revienne à la normale rapidement.

Sylvain Dreyer

Désengorgeons nos transports

Nos politiques voient toujours en grand, très grand :
– Construire le premier quartier d’affaire Européen (La Défense), en regroupant toujours plus de salariés dans un espace confiné…
– Construire « une Silicon Valley » à la Française sur le plateau de Saclay…
– Concentrer toujours plus dans des pôles bien circonscrits : Velizy zone d’Emploi, Val De Fontenay…

A l’heure d’internet, du haut débit, quel est l’intérêt de regrouper en un même lieu toutes les entreprises ?
La Silicon Valley aux USA mesure 50 kilomètres de long sur environ 10 de large… Donc beaucoup plus étendue que la zone de Paris Saclay.
Rappelons, que le plateau de Saclay, initié sous De Gaulle, s’était essoufflé faute de dessertes adaptées.
Or, nous recommençons à y construire et à y concentrer des entreprises. De nombreuses inquiétudes se font entendre. En effet, faute de desserte ferroviaire, de nombreux salariés choisissent la voiture. Ainsi, les réseaux routiers à proximité de Saclay frisent déjà la saturation alors qu’on en est au début du projet.

Le Grand Paris Express, liaison de banlieue à banlieue ne peut être une solution : sa mise en service serait lointaine, coûteuse… et ne semble toujours pas offrir de dessertes directes vers Paris.

Pourquoi concentrer les pôles d’emplois ? Pourquoi vouloir congestionner ainsi les transports en communs et les transports routiers ?
Pensons développement raisonné, durable et agile. Pensons à disséminer des structures plus petites sur tout notre territoire. Cela permettra de dynamiser l’ensemble de l’Ile de France. D’avoir un développement harmonieux et équilibré de notre région.

Stéphane Colonges

Week-end des journées du patrimoine : encore des situations abérrantes

Journées du Patrimoine faisant, j’ai pas mal voyagé le week-end du 19 et 20 septembre, en Île-de-France, constatant par la même occasion de nouvelles carences dans l’offre de transports.

1/ Samedi : RER C, direction Pontoise

J’emprunte le RER C à Invalides, à destination de Pontoise. Dans cette direction, après Champ de Mars, la ligne se scinde en 2, pour rejoindre donc, soit Pontoise, soit Versailles. Et avec les millions de touristes que le Château attire, cette ligne est très fréquentée, et tous ne sont pas des experts du RER.

Arrivée à Champ de Mars donc : une brève annonce sonore précise que le train se dirige vers Pontoise. Annonce exclusivement en français. Pas un mot en anglais, malgré la promesse du Château de Versailles au bout du trajet (2ème lieu touristique en France). Les têtes des touristes étrangers se lèvent, cherchant à comprendre ce qu’on vient de leur dire. Ils se plongent dans leurs plans RATP, demandent des précisions à leurs voisins de voyage. Trop tard, la sonnerie retentit, et déjà le train s’ébranle.

Tous seront bons pour faire demi-tour, d’abord en rebroussant chemin, puis à emprunter -enfin-, le bon train. Est-ce une situation normale en 2015 ? Ne peut-on pas à minima réaliser ce type d’annonces dès le Pont de l’Alma, et dans plusieurs langues, histoire que ces voyageurs occasionnels ne se fassent pas piéger ?

2/ Dimanche, voyageurs en fauteuil

Le RER A arrive à Charles-de-Gaulle – Étoile. En tête de train, comme le veut la procédure, 2 voyageurs en fauteuil, qui s’apprêtent à descendre. Problème, aucun agent n’est présent pour leur apporter la fameuse plate-forme. Le conducteur s’aperçoit du souci, sort, et appelle donc ses collègues. Et le train se retrouve donc immobilisé pendant plusieurs minutes, jusqu’à ce qu’un agent arrive.

Mais pire que tout, la raison avancée par la RATP pour cette retenue est : incident technique ! Les voyageurs à mobilité réduite sont donc des incidents techniques ? Cela doit être plaisant à entendre !

La question est, puisqu’on a aidé ces voyageurs à entrer dans le train à leur gare de départ, pourquoi n’y avait-il personne à l’arrivée ? Quand va-t-on enfin mettre des agents sur les quais à demeure, prêts à aider les usagers ? On est dans une gare très fréquentée, qui dessert tout de même les Champs-Elysées… Quant à « l’incident technique », c’est tellement pitoyable comme excuse…

Encore 2 démonstrations des insuffisances du service… Quand cela va-t-il enfin changer ?

Sylvain Dreyer